Photographies numériques sur rhodoïd, reliure en anneaux, 2009-2010
Livre relié en anneaux dont les pages sont des photographies sur feuilles transparentes. Une photo par jour au réveil, durant plusieurs mois. Plus on avance, plus on se perd. Plus c’est dense, moins la lumière passe.
De même pour le spectateur qui se perd devant son reflet dans les pages ; pages qui font offices de miroirs déformants. Le poids du temps et de la répétition sont convoqués. Le livre est lourd de ses nombreuses pages, représentants chacune une nouvelle journée, un nouveau réveil, un nouveau lendemain.
A chaque nouvelle page, mon visage se change, se superpose aux jours précédents pour former petit à petit un visage méconnaissable et déshumanisé, fantomatique, portant le poid du passé et des routines accumulées. Jusqu'à une disparition complète dans la densité des pages, ne laissant plus la moindre lumière traverser.